Tous nos rayons

Déjà client ? Identifiez-vous

Mot de passe oublié ?

Nouveau client ?

CRÉER VOTRE COMPTE
Picasso. monographie
Ajouter à une liste

Librairie Eyrolles - Paris 5e
Indisponible

Picasso. monographie

Picasso. monographie

Grand Format

Philippe Dagen - Collection Monographies

512 pages, parution le 15/10/2008

Résumé

A la fois biographique et réflexive, cette monographie cherche à répondre à un certain nombre de questions que soulèvent le tempérament artistique et l’œuvre exceptionnelle de Picasso surgis à une époque non moins exceptionnelle. Picasso y est considéré en fonction de sa situation en son temps, au sens le plus large du mot, bien au-delà des amitiés et des rivalités strictement artistiques du milieu parisien et français. Lui-même par nombre de ses prises de position n’a-t-il pas affirmé qu’il refusait de s’enfermer dans l’atelier et se réservait le droit d’intervenir dans les affaires du monde – d’y réagir et de leur répondre ? C’est donc d’un Picasso résolument moderne parce que constamment et consciemment confronté à la modernité du monde qu’il s’agira de montrer : comment il laisse cette modernité pénétrer dans ses travaux – matériaux, images, techniques, inventions - et comment, en réaction contre elle, il donne forme picturale ou sculpturale à des archétypes – à des passions, à des pulsions- dont, à ses yeux en tout cas, la permanence atteste de l’intemporalité. Mouvement d’acceptation mouvement de refus : cette confrontation sans trêve est, peut-être, l’explication la plus satisfaisante que l’on puisse avancer de la volonté de changement qui l’a animé au point de laisser l’œuvre la plus polymorphe et la plus diverse de toute l’histoire de l’art. La réflexion se développe ainsi en quatre mouvements. Le premier, qui s’achève peu avant que la Première Guerre Mondiale révèle la face terrible de la modernité scientifique et industrielle, est celui de l’ouverture à toutes les modernités. La traversée rapide des styles artistiques issus de la Renaissance – de ce qui a été l’art et son histoire jusqu’alors- conduit au moment critique par excellence : le primitivisme, qui peut être pensé comme la négation résolue du moderne, et le cubisme, qui apparaît à l’inverse comme son acceptation et la façon la plus radicale d’en tirer les conséquences plastiques. Le deuxième, dont la conjonction du cubisme et d’un dessin quasi ingresque à Avignon au début de l’été 14 marque le commencement et qui dure jusqu’au début des années 30, se caractérise à l’évidence par la simultanéité de pratiques et de styles si distincts qu’on peut les penser incompatibles, le post-cubisme qui ne disparaît pas, le « néo-classicisme » et l’invention d’une autre peinture encore. Cette période pourrait être dite celle de l’artiste « maître du monde », puisque capable de donner à chaque sujet et à chaque sentiment sa forme visuelle la plus juste – maîtrise qui est aussi celle d’une « vedette » à la prospérité visible, soupçonnable d’embourgeoisement ; celle, en somme, d’un Picasso assuré de ses moyens et de sa logique, de sa position et de sa gloire. La troisième se place sous le signe des monstres, quand la maîtrise maintenue pendant une quinzaine d’années éclate sous la pression d’évènements publics et privés qui sont tous de l’ordre du désordre et du drame. Il n’y aura pas d’ordre, il n’aura que des tragédies. Il n’y a donc plus lieu de maintenir l’équilibre complémentaire entre plusieurs styles, mais de se précipiter dans l’expérimentation, du côté des terreurs et des crimes avec pour principaux compagnons les surréalistes et surtout André Breton. A moins que l’on ne veuille reconnaître dans l’œuvre picassienne des années 30 et 40 quelque chose comme l’équivalent de l’analyse freudienne – celle du « malaise dans la civilisation » qui tourne à la catastrophe. Ces vérités montrées, que reste-t-il à faire ? D’une part à pousser à ses extrémités les plus affolantes l’expérience de la violence – ce qui a donné la « dernière période » de l’œuvre selon les terminologies habituelles, longtemps la moins admise et la plus redoutée. Et d’autre part à démontrer par la reprise et la mise à nu de leurs toiles que les grands prédécesseurs de Picasso avaient donné de l’humanité des représentations qu’il suffit de durcir pour y reconnaître les scènes d’Eros et de Thanatos, les Femmes d’Alger et le Massacre des Innocents, le Déjeuner sur l’herbe et L’enlèvement des Sabines. Dans un monde occidental qui se glorifie de ses nouveautés et de sa prospérité, le vieux Picasso rappelle inlassablement – et non sans une cruauté désabusée- que l’histoire est vouée à finir par des désastres – y compris l’histoire de l’art du reste.

L'auteur - Philippe Dagen

Professeur d'histoire de l'art contemporain à l'Université Paris I Panthéon-Sorbonne, auteur d'ouvrages sur l'art du XXe siècle et de romans, et critique d'art au journal Le Monde.

Autres livres de Philippe Dagen

Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Hazan
Auteur(s) Philippe Dagen
Collection Monographies
Parution 15/10/2008
Nb. de pages 512
Format 29.2 x 35.5
Poids 5240g
EAN13 9782754101578

Avantages Eyrolles.com

Livraison à partir de 0,01 en France métropolitaine
Paiement en ligne SÉCURISÉ
Livraison dans le monde
Retour sous 15 jours
+ d'un million et demi de livres disponibles
satisfait ou remboursé
Satisfait ou remboursé
Paiement sécurisé
modes de paiement
Paiement à l'expédition
partout dans le monde
Livraison partout dans le monde
Service clients sav@commande.eyrolles.com
librairie française
Librairie française depuis 1925
Recevez nos newsletters
Vous serez régulièrement informé(e) de toutes nos actualités.
Inscription