Résumé
Le dictionnaire m'indique que le bocal est « un récipient cylindrique de verre, de grès, etc. à col très court et à large ouverture, d'usage domestique, scientifique ou technique. » Et quid de son usage artistique ?
Cette série photographique est née après plusieurs semaines de confinement. Enfermée dans la propriété familiale près de Paris, entourée de nature, Nathalie Perakis-Vallat commence à observer. Le bourgeon qui éclot. Le pissenlit dont les fleurs deviennent des aigrettes blanchâtres.
La découverte de bocaux en verre dans la cave de la maison nourrit sa curiosité. Elle se lance alors dans des expérimentations sans fin, écrase les fleurs de son jardin sous ces bocaux, rappelant les herbiers de son enfance.
« Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous. » Jean Orizet évoque cette citation attribuée à Paul Éluard pour décrire sa rencontre avec la photographe. Le poète et prosateur français, grand voyageur, passionné depuis toujours par la nature se penche sur ces Rêveries Bocaliques et y trouve une source d'inspiration. Une collaboration est née !
Jean Orizet entreprend alors de « légender » chaque bocal par un texte mêlant la botanique, la sémantique, l'étymologie, l'histoire, la symbolique, la mythologie, les traditions populaires, l'humour et la poésie. Il fait aussi appel à quelques poètes anciens et modernes pour illustrer telle ou telle de ces fleurs : Ovide, Ronsard, Malherbe, Agrippa d'Aubigné, Corneille, Basho, Wordsworth, Paul-Jean Toulet, Kino Tsurayuki, Marceline Desbordes-Valmore, Théodore de Banville, Stéphane Mallarmé, Sabine Sicaud, Robert Desnos, Renée Vivien.
C'est une sorte de poème symphonique fait d'images et de mots qui est proposée aux lecteurs et dont le présent livre se veut la partition. Résolument contemporain dans sa mise en forme, le livre a été conçu par un jeune studio de design, Groupe 387, qui a su transcrire toute l'émotion et la fraîcheur de ce projet.