Résumé
En plein midi, lorsque nous sommes entrés dans la salle, nous avons tous les deux tourné la tête vers la droite. Vers le mur de droite. Ensemble. Sans nous être concertés. Nous nous sommes approchés. Les Tournesols dans un vase irradiaient de leur lumière toute la pièce. On ne voyait qu’eux. Nous sommes restés longtemps à les contempler sans rien dire. Les jaunes et les ocres, à l’infini, et le vert et le beige, et quelques lignes bleues. Ce sont des couleurs. Cela fait de la peinture. Dans le meilleur des cas, une toile. Parfois, par miracle, quelque chose de sublime : une oeuvre d’art. Puis, après Van Gogh, nous avons marché à travers les galeries, nous arrêtant de temps en temps devant un Vélasquez, un Cézanne, un Turner. Nos mains se frôlaient parfois, sans l’avoir voulu et j’entendais son souffle alors un peu plus perceptible, un peu plus court. Puis, nous sommes sortis de la Galerie Nationale. Il était temps de reprendre le travail, encore. Et sur les quelque deux cents mètres que nous avons faits à pied, je lui tout avoué : « C’était comme les tournesols, dis-je. C’était comme les tournesols, quand je vous ai vue pour la première fois. » Un roman, ça se mérite, c’est une affaire de partage, entre celui nommé « auteur » et celui désigné « lecteur ». Le partage des sentiments, des émotions esthétiques. Rien d’autre n’a d’importance. Comme les tournesols relate l’histoire d’amour très particulière entre un soldat allemand et une infirmière anglaise durant la dernière guerre mondiale. Entre la liberté et la soumission, Franz arrivera-t-il à trouver le courage de trahir, de changer de camp, de sortir des rangs ? L’auteur est né en 1957. Il vit à Charleroi où il travaille dans le secteur de l’enseignement. Il consacre ses loisirs à sa famille, à la philosophie comparée et à l’écriture.