Résumé
Demain je sors est tout simplement une ode à la folie. L'histoire des rêves de grandeur, des frasques, des tribulations et des extases en jaune et vert d'un jeune adulte, Roman Adam, atteint de troubles mentaux. Elle propose au lecteur un voyage d'exploration au coeur d'un hôpital psychiatrique peu après le début d'une violente vague caniculaire.
Roman est enfermé. Est-il fou ? Il est rêveur, non, pas le genre à voguer dans le vide, à naviguer sans but. Il est là pour conquérir son oeuvre, l'amour. Il est aussi là pour écrire le livre de son innocence, défendre ses nombreux collègues de folie, et eux font tout sauf l'épargner. Jean, Géraldine, Micka, Élisa, Nico ou Sylvain, ils ne demandent que ça, un peu de justice, histoire de défendre leur singularité, histoire de fendre la coquille.
Ils sont les orphelins du réel, ils ont perdu l'immédiateté du contact, mais germe entre eux la possibilité d'un dialogue. Quelque chose comme une compensation : une rencontre avec celle qu'ils s'imaginent être la moins malheureuse, la plus résistante, la plus chantante de toutes par-delà les couloirs. Elle, la langue, qui fendille encore leurs lèvres jusque vers les autres. Elle, c'est aussi Ana. Elle épouserait un jour ou bien le monde ou bien Roman dans un délire français.
Ensemble. Sans rien atteindre au retour. Espérer simplement la rupture d'un silence : l'éclatement d'une bulle. Sortir de Saint-Jacques n'a peut-être jamais été aussi urgent, nécessaire. À la condition de tout dire, justement. Encore une fois. Pour les gens ordinaires. Pour les fous.
Un ton acide et percutant, non dénué d'humour. Un roman d'une vive noirceur.