Résumé
Thérèse vit, de juillet à septembre 1897, trois longs mois d'agonie : elle écrit des lettres d'adieu et parle, parle, parle encore... Propos enjoués ou paroles de détresse que chaque carmélite recueille comme des reliques, sa sÅur Mère Agnès, la première, avec obstination. Paroles plus d'une fois manipulées, devenues-justement, injustement-suspectes. Claude Langlois reprend à nouveau frais le dossier piégé des Derniers entretiens. Parler, écouter, noter, transcrire, faire connaitre, rendre public, interpréter ; la parole de Thérèse ainsi vit, chemine, se transforme ; mais sa voix peut-elle, même sous de lourds travestissement, se faire encore entendre de nous ? Son enquête redonne vie aux dernières paroles de Thérèse qui nous revienne comme neuves ; elle révèle une moniale pleine de contradictions, une Thérèse qui croyait au Ciel et qui était obsédé par son retour parmi les siens : « Aimer, être aimé et revenir sur la terre. » Claude Langlois, est historien et directeur d'études à l'Ecole pratique des Hauts Etudes et président de la section des Sciences religieuses. Il a beaucoup publié depuis le Catholicisme au féminin paru au Cerf. Ses recherches actuelles portent sur l'histoire contemporaine de la théorie et de la spiritualité.
L'auteur - Thérèse Thérèse de Lisieux
Marie-Françoise Thérèse Martin, en religion soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, également connue sous les appellations sainte Thérèse de Lisieux, sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ou encore la petite Thérèse, est une religieuse carmélite française née à Alençon dans l'Orne en France le 2 janvier 1873 et morte à l'âge de 24 ans à Lisieux en France le 30 septembre 1897.
Le retentissement de ses publications posthumes, dont Histoire d'une âme publiée peu de temps après sa mort et diffusée à plus de cinq cents millions d'exemplaires, en fait l'une des plus grandes mystiques du xixe siècle. La dévotion à sainte Thérèse s'est développée partout dans le monde.
Considérée par Pie XI comme l'« étoile de son pontificat », elle est béatifiée puis canonisée dès 1925. Religieuse cloîtrée, elle est paradoxalement déclarée sainte patronne des missions et, avec Jeanne d'Arc, canonisée en 1920, proclamée « Patronne Secondaire de la France ». Enfin, elle est proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II en 1997 pour le centenaire de sa mort.
Dernière née d'un couple très pieux tenant commerce d'horlogerie et de dentelles d'Alençon, Louis et Zélie Martin, Thérèse perd sa mère à quatre ans et demi. Elle est élevée par ses soeurs aînées Marie et Pauline, qui, tour à tour, entrent au carmel de Lisieux, faisant revivre à l'enfant le sentiment d'abandon ressenti lors de la perte de leur mère. Cependant, elle ressent très tôt un appel à la vie religieuse. Elle fait un pèlerinage à Rome pour demander l'accord d'entrer au Carmel, alors qu'elle n'en a pas encore l'âge légal. Elle entre au Carmel de Lisieux à quinze ans. Après neuf années de vie religieuse, dont les deux dernières passées dans une « nuit de la foi », elle meurt de tuberculose le 30 septembre 1897 à l'âge de vingt-quatre ans.
La nouveauté de sa spiritualité, appelée la théologie de la « petite voie », de l'enfance spirituelle, a inspiré nombre de croyants. Elle propose de rechercher la sainteté, non dans les grandes actions, mais dans les actes du quotidien même les plus insignifiants, à condition de les accomplir pour l'amour de Dieu. En la proclamant 33e docteur de l'Église, le pape Jean-Paul II a reconnu ipso facto l'exemplarité de sa vie et de ses écrits. Elle est aujourd'hui « mondialement célèbre et vénérée ».
La basilique de Lisieux, édifiée en son honneur, reçoit plus de 600 000 visiteurs par an, la ville de Lisieux étant le second lieu de pèlerinage de France après Lourdes.
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