Résumé
"Le communisme ne saurait être enrayé par aucun artifice de la détente ni par aucune négociation : mais uniquement par la force extérieure ou par une désagrégation interne. Il fallait bien que s'arrêtât un jour le recul régulier, inexorable de l'Occident - voilà qu'on y est. A l'avant-dernière ligne, si ce n'est pas à la toute dernière. Faute d'avoir défendu les frontières lointaines, force sera de défendre les proches. A la veille d'une bataille planétaire entre le communisme mondial et le principe d'humanité, puisse au moins l'Occident discerner les ennemis de l'humanité de ses amis, puisse-t-il ne pas rechercher l'alliance des ennemis, mais celle des amis. On a tant cédé, tant renoncé, tant bradé qu'aujourd'hui même l'union de tous les Etats occidentaux ne leur permettrait pas de tenir : à moins qu'aux peuples asservis des pays communistes, l'Occident ne s'allie."A.S.
L'auteur - Alexandre Isaievitch Soljénitsyne
Alexandre Soljenitsyne (1918-2008) est un écrivain russe. Diplômé de mathématiques, de physique et de philosophie, il enseigne près de Rostov avant d'être mobilisé en 1940. Simple soldat, il est admis dans une école d'officier et envoyé, en 1942, sur le front de Prusse-Orientale. Promu capitaine en 1944, il est arrêté un an plus tard pour avoir critiqué Staline dans sa correspondance. Incarcéré puis envoyé au Goulag, il y est détenu pendant huit ans. À sa libération", il est sommé de ne pas quitter un village du Kazakhstan, où il enseigne les mathématiques, tout en se consacrant à l'écriture. En 1956, il est réhabilité et s'établit à Riazan, où il doit cependant dissimuler ses écrits. En 1962, Khrouchtchev autorise la parution, dans la revue Novy mir, d'Une journée d'Ivan Denissovitch, un ouvrage renouant avec la tradition du roman russe qui dépeint la vie au Goulag. Devenu mondialement célèbre, il voit ses écrits interdits en URSS et entreprend secrètement la rédaction de l'Archipel du Goulag, où sont dévoilées les réalités du régime soviétique et de son système concentrationnaire. Ses écrits, critiques du gouvernement, qu'il fait publier à l'étranger lui valent d'être arrêté une seconde fois, en 1974. Déchu de la nationalité russe, il est contraint de s'exiler avec sa famille et se réfugie à Zurich, puis aux États-Unis, où il poursuit son ½uvre. En 1994, il peut enfin réintégrer son pays après vingt ans d'exil. En 2007, il reçoit le prix d'État russe des mains de Vladimir Poutine. Il meurt à Moscou en 2008.Lauréat du prix Nobel de littérature en 1970, Alexandre Soljenitsyne est l'auteur d'une oeuvre considérable. Il a notamment publié Les tanks connaissent la vérité (Fayard, 1982), La Roue rouge (4 vol., Fayard, 1983-2009), Comment réaménager notre Russie : Réflexions dans la mesure de mes forces (Fayard, 1990), L'Archipel du Goulag (Fayard, 3 vol., 1991-2013), Les Invisibles (Fayard, 1992), Le «Problème russe» à la fin du XXe siècle (Fayard, 1994), Le Grain tombé entre les meules (2 vol., Fayard, 1998-2003), La Russie sous l'avalanche (Fayard, 1998), Deux récits de guerre (Fayard, 2000), Deux siècles ensemble (2 vol., Fayard, 2002-2003), Études et Miniatures (Fayard, 2004), La Maison de Matriona, suivi de Incident à la gare de Kotchétovka (Fayard, 2007), Le Pavillon des cancéreux (Fayard, 2007), Le Premier Cercle (Fayard, 2007), Une journée d'Ivan Denissovitch (Fayard, 2007), Zaccharie l'Escarcelle et autres récits (Fayard, 2008).Six volumes de ses Oeuvres complètes sont déjà parus chez Fayard.Photo : © GAMA"
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