Résumé
{La Villa Sainte-Lucie} commence en 1884, quatre ans après la mort de Flaubert, et porte la marque de l'auteur du {Dictionnaire des idées reçues}. Jacques Brenner a voulu peindre quelques aspects de la vie quotidienne en France, à l'époque que l'on appelle la "Belle Epoque" et où la peur de la syphilis tenait la place qu'occupe aujourd'hui la crainte du sida. Le parti pris de Jacques Brenner est évident : non seulement il relate tout avec froideur, mais il utilise un style qui ne repousse pas les clichés de la littérature romanesque condamnée par Valéry. {L'Enlèvement}, qui se situe au lendemain de la Grande Guerre, rapporte des faits divers et se place dans la mouvance des {Entretiens sur les faits divers}, de Jean Paulhan. Les histoires que Jacques Brenner nous livre ne se sont pas transformées en "affaires", comme on dit dans les journaux ; l'auteur les raconte simplement, en agrémentant de dialogues les scènes qu'il a reconstituées.
L'auteur - Jacques Brenner
L'écrivain et critique Jacques Brenner, de son vrai nom Meynard, est né le 16 septembre 1922 et mort le 19 février 2001. Passionné de littérature, il a fait toute sa carrière dans le milieu parisien des lettres dont il connaissait parfaitement la topographie. Membre du jury du prix Renaudot depuis 1986, Jacques Brenner avait commencé, au milieu des années 1950, aux éditions de Minuit, puis avait travaillé chez Julliard avant de devenir, à partir de 1968, l'un des piliers de la maison Grasset. Flâneur indiscret - ainsi titra-t-il une chronique parue chez Julliard en 1995 -, il a collaboré à de nombreux journaux comme critique littéraire (de Paris-Normandie à L'Observateur, du Figaro au Matin et au Quotidien de Paris). De 1955 à 1968,Jacques Brenner anima une revue littéraire, les Cahiers des saisons, dans laquelle il publia Armand Robin, Armen Lubin, Jean-Paul de Dadelsen ou Henri Thomas.Jacques Brenner est l'auteur de quelques romans et de livres de souvenirs. Citons notamment : Les Lumières de Paris (Julliard, 1962, réédité chez Grasset en 1983), qui est, sous couvert de l'étiquette « roman », une chronique de la vie littéraire d'après-guerre, La Race des Seigneurs (Albin Michel, 1966), dont le sous-titre est explicite : « Petit supplément à l'essai de Thomas de Quincey, De l'assassinat considéré comme un des beaux-arts », ou encore La Rentrée des classes (Grasset, 1977). Grand ami des bêtes, Jacques Brenner signa un Plaidoyer pour les chiens (Julliard, 1973) et Une humeur de chien (Olivier Orban, 1985). Mais ce qui fit davantage connaître Jacques Brenner d'un public élargi, ce sont des ouvrages panoramiques qu'il publia à partir de la fin des années 70 : Histoire de la littérature française de 1940 à nos jours (Fayard, 1978), Tableau de la vie littéraire en France d'avant-guerre à nos jours (Luneau Ascot, 1982), Mon histoire de la littérature française contemporaine (Grasset, 1987). Pauvert a entrepris, en 2006, de publier les cinq volumes inédits de son Journal : Du côté de chez Gide (1940-1949), tome I (2006), À Saint-Germain-des-Prés (1950-1959), tome II (2007) et La Cuisine des Prix (1980-1993), tome V (2006), sont déjà parus.
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