Résumé
Roman historique. Si la véracité des faits est avérée - la révolte de Lustucru dans le Boulonnais, et la réintégration de l'Artois au royaume de France - l'action raconte une fiction librement interprétée, aux événements parfois incongrus et burlesques. Le lecteur, se divertit et goûte le plaisir d'approfondir ses connaissances sur l'histoire de la région au 17e siècle, sous Louis XIV, sans effort. Il retiendra que les Boulonnais se sont insurgés pour des raisons fiscales (déjà, oserait-on observer) ! Il apprend que les Artésiens ne voyaient pas tous d'un bon oeil le retour dans le giron français. Au point qu'on dira, que certains d'entre eux étaient plus Espagnols que les Castillans ! Pour des raisons fiscales indûment imposée par le roi de France, Louis XIV, le Boulonnais se révolte. Bertrand du Clivet, petit hobereau désargenté, prend la tête du mouvement dans sa région de Preures. Il a connu, jadis, un riche fermier artésien, un peu niais, qu'il songe à pressurer au bénéfice de « la cause », bien évidemment. Ce dernier, pro-français depuis que l'Artois en 1659 a rejoint le giron du royaume, s'ingénie à marier sa fille unique, Julie, avec un lieutenant de l'armée, cantonnée à Arras, et préposé au ravitaillement : le chevalier Tafaim du Bout du Camp, comte de Baillencourt, lui même tenté par le doux minois de la belle, et la fortune de Gustin. En ce 17e siècle tumultueux, ce qu'on n'appelait pas encore les Hauts-de-France, mais la Flandre, le Hainaut, la Picardie, l'Artois et le Boulonnais, sont aux premières loges de l'histoire. Au fil de ses ouvrages historiques sous la forme de romans, Christian Doué a pris l'habitude assez délicieuse de mêler la grande Histoire aux petites, et à réussir à injecter un peu de légèreté dans la lourdeur de situations parfois bien pénibles, et à tous les coups, instructives et éclairantes d'un contexte policier, politique en filigrane, et en partie fictif.