Le libéralisme n'a pas d'avenir
Big business, marchés et démocratie
Résumé
Sommes-nous condamnés à vivre désormais dans une société de marché ? Non, car contrairement à ce qu'affirment les libéraux, un tel avenir est très peu probable. Telle est la thèse, provocante mais convaincante, développée par Guillaume Duval. Il montre combien le fonctionnement même du marché est dépendant d'un tissu de plus en plus dense de rapports non marchands. Et comment la concentration accélérée des entreprises réduit constamment le rôle du marché concurrentiel - une concentration souvent socialement utile, tant la concurrence coûte cher. Quant aux marchés financiers, ils ont prouvé leur immaturité et leur incapacité à jouer le rôle central que les libéraux prétendaient leur confier.
La " société post-marché " qui se dessine ainsi ne garantit cependant aucun lendemain qui chante. Elle oblige à repenser les modes d'intervention politique en économie. L'auteur explore les moyens d'exercer un contrôle social effectif sur les grandes entreprises multinationales dans un contexte où la généralisation du salariat bouscule le mouvement ouvrier et le schéma classique de la lutte des classes.
Il plaide notamment pour que la " responsabilité sociale des entreprises " devienne un des leviers privilégiés d'une profonde transformation démocratique du système économique. Un plaidoyer à la fois lucide et mobilisateur.
Au sommaire
- Introduction : L'improbable marchandisation du monde
- L'incontournable non-marchand
- Entreprises : big is beautiful
- L'immaturité des marchés financiers
- La lutte des classes est finie et pourtant elle continue
- Que faire ?
- Conclusion : Exit et voice
L'auteur - Guillaume Duval
Guillaume Duval est rédacteur en chef du magazine Alternatives économiques. Ingénieur de formation, il a travaillé plusieurs années dans l'industrie allemande. Il a publié récemment La France d'après : rebondir après la crise, (Les Petits Matins, 2013) et Made in Germany. Le modèle allemand au-delà des mythes, (Seuil, 2013).
Autres livres de Guillaume Duval
Sommaire
Introduction : L'improbable marchandisation du monde ? Le non-marchand progresse partout ? La concentration des entreprises étouffe le jeu du marché ? L'archaïsme des marchés financiers ? Un continuum entre marchand et non-marchand ? Plus que jamais l'heure de la politique ? Schumpeter avait raison ? Pas de lendemains qui chantent ? 1. L'incontournable non-marchand ? Le Japon champion de l'État light ? L'idéal libéral vire au cauchemar économique ? Les avantages impériaux des États-Unis ? L'importance du secteur non-profit américain ? Un système moins libéral qu'il en a l'air ? Le non-marchand continue à progresser ? De l'utilité des prélèvements obligatoires ? La logique des biens publics ? Socialiser les pertes et privatiser les profits ? La fiction des " prélèvements " obligatoires ? Un rôle croissant du " tiers secteur " - Les difficultés de la délégation de service public ? La spécificité française du clivage public/privé ? Une régulation publique de plus en plus plurielle ? Les défis de l'internationalisation ? Le Sud souffre surtout de la faiblesse du non-marchand ? La responsabilité des institutions internationales ? L'Europe et le non-marchand ne font pas bon ménage ? L'incohérence du capitalisme ? 2. Entreprises
:
big is beautiful
? Le monopole est plus économique que la concurrence ? L'entreprise contre le marché ? De l'automobile à l'ordinateur, un changement de monde ? Une start-up n'est pas une PME ? L'innovation reste la seule forme de concurrence ? Ce ne sont pas les PME qui créent l'emploi ? Le rôle clé des technologies de l'information ? L'emprise des groupes ? Le contraste entre Europe et États-Unis ? L'entreprise virtuelle n'est pas pour demain ? L'intégration verticale progresse ? Les dérives de l'externalisation ? Les fusions créent une situation irréversible ? Coûts fixes et coûts variables ? Des modèles économiques radicalement différents ? De multiples conséquences pour l'environnement économique ? Comment maîtriser le big business ? ? La dynamique du capitalisme creuse la tombe du marché ? Les effets pervers des politiques pro-PME ? Davantage de contrôle démocratique sur les grandes entreprises ? 3. L'immaturité des marchés financiers ? La financiarisation de l'économie vient de loin ? Sphère financière et économie réelle ? Le rôle positif de la finance ? Vingt ans de folie ? Démythifier la finance ? Le choix politique de développer les marchés financiers ? Entreprises : le capital plutôt que le crédit ? Les marchés font aussi l'affaire des acteurs financiers ? Ménages : des patrimoines de plus en plus financiers - La fin de la belle harmonie autour des marchés financiers ? L'aléa moral, au cœur des crises financières ? Éviter l'écroulement du système financier international ? Le sentiment d'impunité des spéculateurs ? Obliger les spéculateurs à payer ? Le mythe de la dictature des actionnaires ? Une hausse exceptionnelle et en partie rationnelle des cours des actions ? Le rôle central des taux d'intérêt ? Un jeu de vases communicants ? Les actionnaires trois fois moins exigeants en 2000 qu'en 1990 ? 15 % de rentabilité sur fonds propres ? ? La concentration à venir des acteurs financiers ? Mettre les mains dans le cambouis ? Protéger les ménages du risque financier ? Le déclin de l'actionnariat individuel ? Responsabiliser les gestionnaires de fonds ? Un autre gouvernement d'entreprise ? Le capitalisme actionnarial est une utopie ? Stakeholder au lieu de shareholder ? 4. La lutte des classes est finie et pourtant elle continue ? La généralisation du salariat ? L'exception italienne ? Le changement de statut des femmes ? L'extension du salariat, cœur de la mondialisation ? Le salariat n'est plus le prolétariat ? La financiarisation croissante des patrimoines ? L'illusion de la fin du conflit capital/travail ? Le rapprochement capital-travail, de Pétain à de Gaulle ? L'idée stupide de l'actionnariat salarié ? Les managers sous pression ? Stock-options et actionnariat salarié ? Un luxe réservé aux salariés les mieux payés ? La nationalité du capital : un réel enjeu de pouvoir ? Trop de risque pour les salariés ? La mort du mouvement ouvrier ? L'unité du salariat, une utopie dépassée ? L'inertie des représentations sociales ? Une réelle opposition Nord/Sud ? Gérer les contradictions ? 5. Que faire ? ? Les déséquilibres s'accroissent ? La mondialisation n'a profité à personne ? Une situation d'échec classique ? La croissance est indispensable ? L'échec annoncé de la " social-démocratie " mondiale ? L'improbable État mondial ? La RSE une dynamique qui se déploie au cœur du système ? Le symbole Nike ? La bataille des mots ? La question du reporting ? Ne pas prendre des vessies pour des lanternes ? RSE : pas de handicap pour la rentabilité de l'entreprise ? Le RSE n'est pas un substitut à l'action publique ? L'encadrement public de la RSE a commencé ? Un bouleversement de la logique du capitalisme ? Conclusion : Exit et voice
? Un monde " post-marché " peu rassurant ? Oligopoles privés et bureaucraties publiques, même combat ? La démocratie, une lutte incessante ? À chacun de jouer.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | La Découverte |
Auteur(s) | Guillaume Duval |
Parution | 04/09/2003 |
Nb. de pages | 172 |
Format | 13,5 x 22 |
Couverture | Broché |
Poids | 230g |
Intérieur | Noir et Blanc |
EAN13 | 9782707141033 |
ISBN13 | 978-2-7071-4103-3 |
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