Résumé
Barbara Juliane von Vietinghoff, baronne de Krüdener (1764-1824) littéraire et mystique née à Riga, en Lettonie et fille du baron Vietinghoff, mariée au baron de Krüdener, ambassadeur de Russie dans plusieurs pays d Europe, son uvre maîtresse Valérie (1804), rédigée en français, fit sensation en Europe. Selon Sainte-Beuve (Portraits de femmes, Édition de Gérald Antoine) elle était en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce; petite, blanche, blonde, de ces cheveux d un blond cendré qui ne vont qu à Valérie, avec des yeux d un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant, comme c est le charme des femmes livoniennes. Mme de Krüdener se vantait d avoir été l inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l Empire français. Tout juste après la défaite de Napoléon Ier, elle a tenu des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. Ce fut un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, une grande passion de Juliane et le chanteur parisien le plus populaire vers 1812; Jean-Baptiste Suard, son vieil amant ; Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras; Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l égérie très visible; L.P. Bérenger, l aujourd hui oublié de la Morale en Action; Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, Mme de Lézay-Marnésia, M. de Gérandon, un proche d André-Marie Ampère et l inévitable Empeytas, pasteur suisse et directeur de conscience de Juliane de Krüdener.