Résumé
Rêve générale. L'autocollant a été arboré par des dizaines de milliers de personnes. Ce n'est ni un slogan - on ne le crie pas - ni une revendication particulière. «Rêve», mot masculin, combiné à l'adjectif «générale» au féminin est une formule qui dérangeante. C'est à la fois une provocation politique et une provocation grammaticale.
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Le livre met en avant la dimension individuelle et collective de l'émancipation. La réflexion s'organise autour de deux thèmes principaux:
1- «Ceux d'en bas et l'émancipation», qui vise à redonner tout son sens à l'émancipation individuelle et collective telle qu'elle se joue dans les luttes et les résistances dans le monde?: diversité des acteurs, des lieux, des enjeux, en évitant toute catégorisation et hiérarchisation.
2- «Pour une politique de la singularité», qui souligne le fait que chaque lutte est singulière en tant qu'elle singularise un universel. Cette singularité est celle des individus, hommes et femmes, qui, à un moment donné, s'engagent, individuellement et collectivement, dans la construction d'un espace commun de résistance et de lutte. C'est là une rupture, nous dit l'auteur, avec la politique traditionnelle qui formate les luttes à travers de grandes catégories posées comme universelles.
L'ouvrage convoque Karl Marx, Pierre Bourdieu, Jean-Marie Vincent, Jacques Rancière, Étienne Balibar, l'historien anglais Edward P. Thompson et de nombreux auteurs qui contribuent à penser l'émancipation aujourd'hui, dans un rapport de continuité-discontinuité avec le passé.
Ce livre est l'aboutissement du long cheminement d'une réflexion sur l'émancipation individuelle et collective aujourd'hui.
Face à la crise devenue une donnée permanente, face à la barbarie du monde et aux replis identitaires en tout genre, il y a urgence à élaborer une pensée qui se nourrirait des résistances, infiniment diverses, qui aujourd'hui, à travers le monde, invitent à ne pas désespérer, à ne pas se résigner. L'auteur se propose d'y contribuer.