Cent tableaux à clef de l'histoire de france
Guillaume Picon - Collection Beaux-Arts
Parution le 24/10/2012
Résumé
- Un tableau ne dit jamais la vérité que l'on croit. Les images ne sont jamais innocentes, surtout lorsqu’elles traitent de l’Histoire nationale : 100 exemples décryptés ici pour la première fois. Une manière inédite de découvrir ou de « redécouvrir » l’histoire de France par une lecture de la manière dont elle a été représentée.
Au XX/XIXe siècle, tout au moins durant sa première moitié, la peinture d’histoire demeure le « grand genre » car ce siècle — celui de Thiers, Michelet, Guizot — est tout entier « hanté » par l’Histoire. C’est ainsi qu’en 1837 est inauguré à Versailles le Musée d’histoire de France. Né de la volonté du roi Louis-Philippe, ce musée était dédié « à toutes les gloires de la France ». Riche de quelque 5 000 tableaux, il offrait aux visiteurs un récit d’une histoire de France longue de plus de treize siècles : du baptême de Clovis (v. 496) à la prise de la smalah d’Abd el-Kader (1843) marquant la fin de l’indépendance algérienne pour plus d’un siècle. Les régimes suivants continueront d’enrichir ce fonds. A/À la fois savants et grandiloquents, ces tableaux célébrant les grands faits de la geste nationale ne sont pas dépourvus d’interprétations ou de messages subliminaux dus à l’idéologie ou au « poids de l’Histoire » que le temps écoulé n’a pas rendu entièrement caduques. Très souvent aussi, ils fourmillent d’écarts, d’approximations ou de contre-vérités par rapport à la vérité historique dus à une méconnaissance que les progrès de la discipline historique a/ont comblée depuis. Mais surtout, le plus souvent, ces écarts, parfois confinés dans des détails qui font symboles, ont été provoqués par l’attente du commanditaire : ces tableaux officiels constituaient un relais idéal pour la propagande de Napoléon, pour celle des Bourbons ou les/des Orléans de la Restauration ; celle de Napoléon III puis celle du régime naissant de la IIIe République. Bref, parce que reconstitués comme autant de mises en scène des événements, ces tableaux, qu’il traitent de Bouvines, de Jeanne d’Arc, de Valmy ou d’Austerlitz, débordent de détails qui sont autant de secrets ou de motifs à clef, oubliés de notre histoire, mais qui participent de la grande Histoire. Ils nous racontent aussi la manière dont nos ancêtres ont vu l’Histoire ou ont voulu la voir et la manière dont on l’a leur a racontée, de façon plus ou moins intéressée. C’est donc à plusieurs niveaux que ce livre invite à une relecture par l’image des grands événements qui ont jalonné l’histoire de France.
Au XX/XIXe siècle, tout au moins durant sa première moitié, la peinture d’histoire demeure le « grand genre » car ce siècle — celui de Thiers, Michelet, Guizot — est tout entier « hanté » par l’Histoire. C’est ainsi qu’en 1837 est inauguré à Versailles le Musée d’histoire de France. Né de la volonté du roi Louis-Philippe, ce musée était dédié « à toutes les gloires de la France ». Riche de quelque 5 000 tableaux, il offrait aux visiteurs un récit d’une histoire de France longue de plus de treize siècles : du baptême de Clovis (v. 496) à la prise de la smalah d’Abd el-Kader (1843) marquant la fin de l’indépendance algérienne pour plus d’un siècle. Les régimes suivants continueront d’enrichir ce fonds. A/À la fois savants et grandiloquents, ces tableaux célébrant les grands faits de la geste nationale ne sont pas dépourvus d’interprétations ou de messages subliminaux dus à l’idéologie ou au « poids de l’Histoire » que le temps écoulé n’a pas rendu entièrement caduques. Très souvent aussi, ils fourmillent d’écarts, d’approximations ou de contre-vérités par rapport à la vérité historique dus à une méconnaissance que les progrès de la discipline historique a/ont comblée depuis. Mais surtout, le plus souvent, ces écarts, parfois confinés dans des détails qui font symboles, ont été provoqués par l’attente du commanditaire : ces tableaux officiels constituaient un relais idéal pour la propagande de Napoléon, pour celle des Bourbons ou les/des Orléans de la Restauration ; celle de Napoléon III puis celle du régime naissant de la IIIe République. Bref, parce que reconstitués comme autant de mises en scène des événements, ces tableaux, qu’il traitent de Bouvines, de Jeanne d’Arc, de Valmy ou d’Austerlitz, débordent de détails qui sont autant de secrets ou de motifs à clef, oubliés de notre histoire, mais qui participent de la grande Histoire. Ils nous racontent aussi la manière dont nos ancêtres ont vu l’Histoire ou ont voulu la voir et la manière dont on l’a leur a racontée, de façon plus ou moins intéressée. C’est donc à plusieurs niveaux que ce livre invite à une relecture par l’image des grands événements qui ont jalonné l’histoire de France.
L'auteur - Guillaume Picon
Guillaume Picon, est historien, éditeur et auteur.
Il a dirigé le Larousse des rois de France (2008) et écrit Le Petit livre des rois de France (Chêne, 2009)
Autres livres de Guillaume Picon
Caractéristiques techniques
| PAPIER | |
| Éditeur(s) | Hazan |
| Auteur(s) | Guillaume Picon |
| Collection | Beaux-Arts |
| Parution | 24/10/2012 |
| Format | 25 x 28.5 |
| Poids | 2222g |
| EAN13 | 9782754105996 |
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