Dieu est nu

Hymne à la divine fragilité

Simon-Pierre Arnold

277 pages, parution le 09/01/2020

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Résumé

En Jésus de Nazareth, Dieu lui-même se dépouille à nos yeux. Ce dépouillement radical dénude absolument notre Dieu et notre foi. Jésus lui-même s'est employé, de différentes manières, à dépouiller Dieu de toute image. Jamais, il ne parle "de" Dieu. Il nous Le montre dans sa relation permanente avec le Père, dans ses gestes et la parabole de sa vie.Jésus s'est employé, de différentes manières, à dépouiller Dieu de toute image. Nous devrions en reprendre conscience dans notre dialogue avec l'Islam ou le Judaïsme. Jamais, d'ailleurs, il ne parle "de" Dieu. Il nous Le montre dans sa relation permanente avec le Père, dans ses gestes et la parabole de sa vie. Oui, le Dieu de Jésus est relation. C'est là le sens ultime de notre foi trinitaire. Et ce qu'il nous montre, dans cette relation, c'est le passage du Dieu tout puissant au Dieu fragile, de l'autosuffisant à celui qui exprime son besoin de nous à Gethsémani. Au lavement des pieds, le "maître et Seigneur" s'est fait esclave pour que les victimes d'un système qui fabrique des esclaves puissent devenir les amis de Dieu.

Sommaire

Préliminaire : Le Dieu de Jésus est nu.

I Limite, échec et inachèvement, dynamique de l'Alliance.
La matrice chaotique de la création.
Une réhabilitation de l'échec et de l'erreur.
Une relecture de l'échec de Dieu et du nôtre : la résurrection.
Au commencement la Parole.

II L'Incarnation : révélation trinitaire du Dieu vulnérable.
Autosuffisance ou relation ?
Incarnation et Kénose trinitaire.
Une mutuelle obéissance trinitaire.
L'obéissance au cœur de notre déification.

III L'innocence de Dieu.
Engendrer c'est dépendre.
Dépendance et liberté.
Que reste-t-il de Dieu et de nous ?
Retrouver la modestie de la foi.

IV Le défi du Royaume.
Repenser la symbolique de la vocation et de la suite du Christ.
Les hiérarchies bouleversées.
Une décision libre.
La vie comme déficit créatif.

V Le paradigme monastique.
Le paradigme monastique comme " éloge du simple " (Panikkar)
Le prototype du désert.
La symbolique du puits.
Crise du modèle de société et paradigme monastique.
Repartir au désert à la recherche du puits de Jacob.

VI La mort en point-de-mire.
La mort, notre unique certitude et notre seule sécurité.
La mort et Dieu.
Choisir la vie ?
La mort en conflit.
Et le deuil ?

VII Une mission kénotique.
Le paradigme de " la belle porte " (Actes 3,1-21).
Marcher, sauter, louer.
Témoignage et étonnement.
Rendre compte de notre foi.

VIII Le salut entre impossible et possible.
Le Salut : un concept ambigu.
Le bonheur et le sens : deux priorités incontournables.
Le Royaume comme école du bonheur et du sens.
Le disciple entre l'impossible et le possible évangéliques.

IX La communauté chrétienne comme éloge de la fragilité.
La mortelle illusion.
Charismes et pluralité solidaire.
L'individu isolé est un cadavre.
Seul le " corps " est libre (l'obéissance évangélique).
" Je me réjouirai de ma fragilité ".

Conclusion : Je m'en tiens au Christ.