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El sexto
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Librairie Eyrolles - Paris 5e
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Résumé

Le jeune Gabriel est incarcéré au pénitencier El Sexto, au centre de Lima, dans le cadre de la répression des mouvements d'opposition étudiants. Là, il va rencontrer des représentants des partis politiques qui luttent contre le pouvoir despotique. Il découvre les hiérarchies de la prison, où en fonction des étages se côtoient en haut les politiques, puis les droits communs et les délinquants sexuels, et enfin, au rez-de-chaussée, les clochards. Les politiques se divisent entre partisans de l'apra (de gauche) et communistes, considérés comme vendus à l'étranger.

Sous la direction de Poignard les droits communs font régner leur loi, distribuent la drogue et forcent les homosexuels à la prostitution.

Gabriel se lie avec Camac, son compagnon de cellule originaire des Andes, syndicaliste communiste, un homme honnête et droit auquel tous rendront hommage quand il mourra. Il fait la connaissance de Pucasmayo, l'homme jovial, espoir du parti apriste de sa région, qui abattu par la maladie se suicidera pour protester contre l'avilissement auquel est soumis le jeune La Fleur, prostitué par Poignard et devenu fou.

Les maîtres de cet infra-monde, Poignard, Maravi et Rosita, l'homosexuel à la voix d'ange, luttant pour le pouvoir, s'affrontent à mort. L'assassinat de Poignard déclenchera une répression brutale qui mettra à jour la totale malhonnêteté des autorités légales.

Construit sur des dialogues ce roman est, comme le souligne M. Vargas Llosa, remarquable par la structuration des personnages collectifs, ces entités grégaires absorbant l'individu effacé par l'ensemble, fonctionnant avec une synchronie de ballet.

J. M. Arguedas, emprisonné en 1938 pour avoir manifesté contre l'arrivée à Lima d'un représentant de Mussolini, a défini El Sexto comme, à la fois, une école du vice et une école de la générosité.

Un grand classique de la littérature latino-américaine.

Ce roman a été inspiré à l'auteur par son expérience de la prison politique en 1938.

Né en 1911, José María Arguedas s'est suicidé en 1969 d'une balle dans la tête dans les toilettes de l'université où il enseignait. Il était l'une des figures majeures du mouvement indigéniste latino-américain, un écrivain connu pour son engagement politique et ses prises de position. Anthropologue, universitaire et intellectuel militant, il a écrit trois romans et des recueils de contes. Sont traduits en français : Les Fleuves profonds, Tous les sangs et Yawar fiesta (Métailié, 2001).

Mario Vargas Llosa lui a consacré un livre, L'Utopie arcahaïque.

L'auteur - José María Arguedas

Né en 1911 à Andahuaylas (Apurimac), Pérou, José Maria Arguedas a passé son enfance parmi les indigènes. Jusqu'à neuf ans, il n'a guère parlé que le quechua. Nommé directeur de l'institut des Études ethnologiques du Musée de la culture péruvienne, directeur de la Maison de la culture et directeur du Musée National d'histoire, il s'est donné la mort en 1969.

Autres livres de José María Arguedas

Caractéristiques techniques

  PAPIER
Éditeur(s) Métailié
Auteur(s) José María Arguedas
Collection Bibliothèque hispano-américaine
Parution 20/10/2011
Nb. de pages 192
Format 14 x 21.5
Couverture Broché
Poids 265g
EAN13 9782864247593

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