Résumé
L'auteur introduit son livre par son parcours justement de femme chercheuse et de femme militante et ce qui l'a conduit à mener ce qu'elle nomme « recherche-action ». Le premier chapitre est un tour d'horizon historique sur le rôle des femmes dans les mouvements pacifistes, en Grande-Bretagne. L'auteure nous emmène d'abord à la fin du XIXe siècle, auprès de ces femmes exclues des mouvements pacifistes par les hommes, notamment dans la Société de la Paix, l'une des premières associations pacifistes d'importance. En réponse, les femmes commencent à s'organiser seules, sans les hommes lors de la Première Guerre mondiale, en constituant la Ligue internationale des Femmes. Ensuite, après la Seconde guerre, et les grandes marches anti-nucléaires en Angleterre, les femmes s'organisèrent de plus en plus en excluant, à leur tour, les hommes. Dans le deuxième chapitre, Cynthia Cockburn nous parle des Femmes en Noir de Belgrade. Groupe féministe antimilitariste, le plus fort et le plus « intellectualisé » du monde des temps modernes, selon l'auteure, non seulement par les actions efficaces de rassemblement de ces Femmes en Noir : Serbes, Croates, Yougoslaves, de toutes origines sociales, et aussi religieuses. Cette introduction à la compréhension de ces guerres yougoslaves, permet d'insister et de renforcer l'internationalisme du mouvement pacifiste. Enfin, le dernier chapitre contribue à expliciter l'analyse féministe de la guerre et du militarisme, des causes et des conséquences. Selon Cynthia Cockburn, inciter les femmes à s'engager pour la paix bien sûr est essentiel, mais la raison la plus innovante du point de vue politique consiste à faire en sorte que les femmes s'emparent de ces questions. Il est crucial que les femmes se saisissent des rapports de pouvoir, de leur statut économique, social, et politique leur permettant de contribuer au maintien et au développement de la paix.