Résumé
En 1642, on considère Ailly comme le plus gros bourg du diocèse d'Amiens. Huit ans plus tard, il sera dévasté par un puissant ouragan, puis réduit en cendres par un terrible incendie en 1665. Seule l'église sera préservée. Né à Ailly-sur-Noye où son père était juge de paix, François Poulain est décédé en 1996 dans son village natal. À l'instar de l'instituteur Ernest Gaudefroy, il écrivit il y a bientôt trente ans ce livre, promenade mi-historique, mi-anecdotique, « pour retarder l'oubli des choses et les situer dans le cadre qu'elles occupaient dans le vieux temps ». C'est ainsi qu'il nous rappelle l'origine du village, ses premiers fondements, l'importance du territoire qui relevait autrefois de la baronnie de Boves, sa richesse au XVIe siècle, grâce au développement de ses activités liées au textile. « Il n'y a pas eu de faits historiques importants, il n'y a pas eu d'hommes très illustres mais chaque habitant a été témoin et a vécu chaque épisode qui constitue la grande aventure de notre histoire », constate l'auteur. Avec sensibilité et humour, il évoque les personnages et les faits qui ont marqué son enfance en ces lieux, les changements qu'il a pu connaître, les heurs et malheurs de la population. Ainsi, l'Aillysien pourra retrouver avec émotion son père ou son grand-père parmi les nombreux noms cités : notaires, maires, gendarmes, directeurs d'école... Il revivra les péripéties de la disparition de « la Métal », les angoisses de la Seconde Guerre mondiale, les polémiques d'autrefois, le passage du premier train. L'auteur termine sa promenade à travers le temps par l'évocation de Louis Vasseur, notaire à Ailly, plus connu sous le nom de Louis Seurvat, célèbre pour ses proverbes, dictons, contes et chansons en patois picard. Rappelons que François Poulain a participé très activement aux spectacles magiques du Souffle de la Terre, prêtant sa voix notamment au personnage du meunier pendant plus de dix ans. La réédition de cet ouvrage nous donne l'occasion de refaire avec lui le chemin parcouru. « Alors, bonne promenade, adé, et à l'balourde ! » @Micberth