Résumé
Historien renommé de la région d'Île-de-France, et plus particulièrement de la banlieue nord-ouest de Paris, Léon Quénéhen a mis la même passion à écrire cette Histoire de la Garenne-Colombes qu'en effectuant ses précédents travaux sur Colombes et sur Bois-Colombes, tous deux réédités. Aussi ne pouvait-on laisser dans l'ombre ce dernier élément de la trilogie qui complète superbement le dossier. Ici, l'homme de lettres, lauréat de l'Académie française, nous invite à découvrir, ou à retrouver, illustrations à l'appui, le passé d'un terroir qui n'était jadis qu'une petite forêt et qui ne reçut l'appellation officielle de La Garenne qu'au XVIIe siècle, bien avant de devenir une commune à part entière en 1910. Mais originellement, le territoire était un ancien fief qui fut cité pour la première fois dans un document de l'abbaye de Saint-Denis (1222) et qui ne pouvait être possédé que par un chevalier mouvant de la communauté dyonisienne.Cette terre giboyeuse fut transformée, au XVe siècle, par les religieux, en une garenne fermée où ils firent construire une maison qui leur servait de résidence pendant la période de la chasse. Les Dames de Saint-Cyr, ayant obtenu en 1686 la mense abbatiale (l'exploitation de la ferme), cédèrent La Garenne, en 1707, au marquis de Tanlay, en échange d'une ferme qu'il possédait à Cormeilles. Le domaine, qui eut plusieurs propriétaires par la suite, revint dans la famille de Tanlay pendant la Révolution, il appartint aussi à Corvisart, le médecin de Napoléon, puis à Pierre-Urbain Sartoris, banquier à Londres et à sa descendance, avant le morcellement de 1867, la vente des lots et la naissance réelle du village. Les chaussées furent empierrées, les trottoirs établis, des pavillons et des villas s'élevèrent. Dès 1880, on songeait à l'autonomie administrative : elle fut accordée trente ans plus tard, mais toutes ces décennies (jusqu'en 1954), si fertiles en événements, sont retracées ici avec précision et talent...© Micberth
Réédition de l'ouvrage paru en 1960 - 126 pages.
Auteur(s) : Léon Quénéhen