Résumé
Elle vise à rendre enfin disponible et accessible ce grand roman de Dhôtel (d'une de ses périodes les plus fécondes), que Patrick Reumaux qualifie dans un bref et percutant avant-propos, de roman phare du "premier" Dhôtel, construit sur un flash-back époustouflant. Une première pour l'époque, dans le roman français de l'immédiat après-guerre.
L'homme c'est Henri Chalfour.
Au tout début du livre, Henri est mort.
Pas pour de vrai. Seulement aux yeux des autres semble-t-il et le ton est donné : « Le plus désagréable dans l'aventure de Chalfour c'est que les copains et les gens du village s'obstinaient à le considérer comme un mort ou un déterré, ce qui n'était pas tout à fait inexact, mais discourtois. »
Une sorte de Lazare qui ressusciterait d'entre les morts.
Il est vrai qu'il a disparu pendant cinq jours. Qu'a-t-il fait tout ce temps ? Il n'en sait plus rien...
Henri est mort le 14 juin (de l'année 1919).
Le récit se développe autour de cette date. Il y a un avant 14 juin et un après.
L'homme reprend conscience, tente laborieusement de reconstituer les évènements qui l'ont fait passer de vie à trépas. Il n'y parviendra qu'à l'issue d'un long et patient travail de remémoration.
Il semble découvrir des bribes de sa propre vie en même temps que le lecteur...
Le lieu c'est la scierie.
Visiblement, elle n'a pas toujours été là : « Sur le grand terrain désert de la scierie s'élevèrent bientôt, néanmoins, avec une parfaite régularité, ces monceaux de troncs et ces piles de planches qui semblèrent au cours des années prendre le caractère des choses immuables, comme les grandes collines et la forêt. »
Elle fixe, aimante, rassemble, retient.
Henri y travaille. Il y accomplit des tâches ingrates, pénibles et répétitives. Pas du genre à se plaindre pour autant : « la scierie, Chalfour était employé comme manœuvre pour amener les troncs jusqu'à la scie et pour le transport des planches débitées. Cent fois par jour, il faisait le va-et-vient entre les hangars et la partie du chantier où l'on empilait les planches. Il transportait les planches sur les wagonnets. Mais il chargeait les plots et les longues lattes sur son épaule et, toujours du même pas, il continuait ce va-et-vient. Il lui arrivait aussi de voiturer les sciures. »
Autour de la scierie, un canal, un pont, des collines, une forêt, une voie ferrée. Autant de choses autrement immuables.
L'homme vacille.
Il est sujet à des troubles de la vision : « ...Puis Henri distingua de nouveau le fantôme des troncs, la tracée du chemin, enfin les moindres petites choses, l'herbe et les dernières achillées qui fleurissaient encore. » Il y est sujet depuis longtemps, depuis qu'il a été littéralement ébloui autrefois, dans son enfance, par des gerbes d'eau qu'avaient fait voler les sabots d'un cheval.
« Peut-on être ébloui par des souvenirs ? ». C'est une des questions essentielles que soulève le livre.
L'auteur - André Dhôtel
André Dhôtel (1900-1991) : "Méfiez-vous de Dhôtel, aimait à dire Henri Thomas, méfiez-vous de sa redoutable simplicité." Est-ce à force de se méfier qu'on l'a oublié ? Jean Paulhan, qui fut son éditeur, assurait que la postérité, malgré ses célèbres caprices, rangerait un jour les livres de Dhôtel au seul rang qu'ils méritaient : le premier.
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Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | Sceau Tabellion |
Auteur(s) | André Dhôtel |
Parution | 28/05/2020 |
Nb. de pages | 432 |
Format | 14 x 20.5 |
Couverture | Broché |
Poids | 513g |
EAN13 | 9782956798033 |
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