Résumé
La " marchandisation " du vivant (humain, animal et végétal), associée à la pollution de l'environnement, est une cause majeure de son uniformatisation, de la chute inexorable de la biodiversité avec, à terme, le danger de provoquer la stérilité de tout ce qui vit. Sous prétexte de nourrir le monde, les multinationales de l'agroalimentaire développent cultures OGM et élevages intensifs génétiquement modifiés, au détriment des semences naturelles et des races traditionnelles. Les conditions carcérales et concentrationnaires de ces élevages intensifs, surmédicalisés de surcroît, induisent à leur tour précarité génétique et sélection de germes plus virulents, d'où la multiplication des zoonoses hautement pathogènes, telle l'actuelle épizootie aviaire H5N1, dont la propagation est favorisée par le commerce transcontinental. Au lieu de remettre en cause le transport international et ces conditions d'élevage contraires aux lois de la nature, les institutions internationales préfèrent accuser l'oiseau migrateur, tout en occultant les campagnes de vaccination contre le H5N1 pour les volailles, lancées en Chine dès 1997, puis à nouveau en octobre 2005. Devant le spectre de la grippe dite espagnole et l'hypothétique menace de pandémie humaine H5N1 reposant sur les théories prédictives les plus alarmistes du Council on Foreign Relations (dirigé par David Rockefeller), face aux possibilités d'attaques terroristes par ce type de virus, les Etats constituent à prix d'or des stocks massifs d'antiviraux inefficaces et de vaccins illusoires contre un virus qui n'existe pas encore, ce qui, à terme, ne pourra que favoriser les résistances aux traitements, les mutations et la sélection de virus plus agressifs. Une fois encore, le rôle prépondérant des vaccinations, responsables de l'apparition de la grippe dite espagnole et de son bilan catastrophique, est occulté par ces mêmes instances sous influence des intérêts pharmaceutiques et agroalimentaires. La crise aviaire est un cas d'école : la surinformation n'a pas pour but de développer la réflexion, mais au contraire d'empêcher toute prise de conscience sérieuse, susceptible de remettre en cause les systèmes responsables.