La participation est au coeur d'un projet de renouvellement de nos façons de vivre ensemble. Promue par certains comme remède à tous les maux, elle est simultanément perçue par d'autres comme un espace de manipulation.
Le livre propose de dépasser cette opposition à partir d'enquêtes sur des expériences concrètes: au travail et dans l'arène politique, sous des horizons autogestionnaires ou managériaux, à partir de problèmes mécaniques sur un vélo ou de planification de la mobilité urbaine. Aussi accessibles qu'approfondies, les analyses invitent à sortir des idées reçues et permettent de mieux saisir les potentiels tout autant que les limites de la participation.
En examinant attentivement les charges et les conditions requises pour prendre part, le livre décrypte les déceptions et amertumes nées des promesses non tenues de la participation. Celles-là même qui, couplées à un accroissement des inégalités sociales, nourrissent aujourd'hui des populismes réactionnaires et menacent nos démocraties. L'intention de l'auteur est alors de nourrir nos capacités, à la fois analytiques et pratiques, à réaliser ces promesses.
Le bonheur lumineux éprouvé à prendre part, les bienfaits politiques qui en dépendent, Julien Charles nous en découvre aussi tout le poids. [...] À quelles conditions et à quel prix pouvons-nous prendre part en exprimant ce qui nous importe et nous affecte, dans le mouvement des communautés auxquelles nous avons part ? écrit Laurent Thévenot dans sa préface.
Docteur en sciences sociales (EHESS et UCL), Julien Charles est chargé de recherche et de formation au Centre socialiste d'éducation permanente (CESEP) et collaborateur scientifique au Centre de recherches Démocratie, Institutions, Subjectivité (CriDIS-UCL). Dans ses travaux, il s'intéresse, entre autres, à l'engagement dans la participation et aux articulations entre les sciences sociales critiques et l'éducation permanente.