La vie marchandise
Du berceau à la retraite, le marketing veille sur vous
Ledun Marin / Floris Bernard
Résumé
Les consommateurs modérés représentent l'horreur absolue pour les marchands. La logique du productivisme est sans bornes : produire plus pour vendre plus. Tous les objets, les services, les idées et même les relations personnelles, comme l'amour et le sexe, sont transformés en marchandises. Les entreprises globalisées rivalisent dans l'innovation galopante des produits. Les hypermarchés, les centres commerciaux et les enseignes de centre-ville ont envahi l'espace public et sont devenus les principaux lieux de loisirs. Les ventes sur Internet se développent de manière exponentielle. Les dégâts écologiques du productivisme vont de pair avec les dégâts humains de la consommation : obésité ou autres maladies, malbouffe, et surendettement prolifèrent. Les addictions consommatoires sont désormais traitées, à l'instar des toxicomanies ou de l'alcoolisme. À l'opposé, plus d'un milliard d'êtres humains ne mange pas à leur faim. Les Amap, les produits « bio », le « commerce équitable », le tri sélectif ou les appareils peu énergivores ne sont que de faibles palliatifs. Pourquoi les dangers manifestes de cette marche forcée consumériste n'entraînent-ils que si peu de changements ? Le productivisme effréné a détruit les formes antérieures de vie collective et privée, au travail, dans la famille et le voisinage. Frustrés par ce vide relationnel, nous nous rabattons sur les plaisirs immédiats et éphémères exaltés par les vitrines, les linéaires et la publicité. Pour parvenir à la marchandisation totale de nos vies, le capitalisme a créé une arme redoutable : le marketing. Véritable industrie de fabrication du consommateur et de ses désirs illimités, il est devenu le maître du mode de vie marchandisé. En colonisant notre vie quotidienne, les marketers organisent la dépendance totale du « client roi » aux producteurs de pacotilles et aux vendeurs de rêve. Jamais l'observation de nos faits et gestes par les études de marché n'aura été aussi intrusive, avec notre consentement. L'envahissement commercial de l'espace public et la propagande publicitaire excitent nos pulsions infantiles du berceau à la retraite. L'obsolescence programmée et l'innovation permanente des biens et des services nous incitent à les remplacer plus fréquemment. Les « offres » alléchantes de crédit captent nos gains futurs et aliènent notre avenir. Au bout de cette machinerie, le marketing nous fait travailler gratuitement en consommant, au point que nous devenions nous-mêmes des marchandises pour la « gestion de la relation client », les call centers et les collecteurs de données personnelles.
Caractéristiques techniques
PAPIER | |
Éditeur(s) | La Tengo |
Auteur(s) | Ledun Marin / Floris Bernard |
Parution | 01/02/2013 |
Nb. de pages | 256 |
Format | 14 x 19 |
Couverture | Broché |
Poids | 285g |
EAN13 | 9782354610395 |
ISBN13 | 978-2-35461-039-5 |
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