Résumé
Ce livre n'est ni un traité de doctrine, ni un ouvrage de critique. Nous n'avons pas à nous prononcer, pour ou contre, cette croyance aux Esprits, médiateurs et inspirateurs, que partagèrent tous les initiés des temples de l'antiquité, qui est encore aujourd'hui la clef de voûte, de l'enseignement philosophique et religieux des brahmes, et à laquelle, dans nos contrées d'Occident, quelques groupes de penseurs, de savants même, paraissent revenir. Nous ne sommes ni un adepte, ni un ennemi de cette croyance, à ce compte nous pouvons écrire son histoire. Un partisan convaincu, eût fait un livre de foi. Un Adversaire acharné n'eût commis qu'une oeuvre de dénigrement. Nous nous bornerons à donner des textes, à exposer ce qui fut; à traduire l'Agrouchada-Parikchai qui est le compendium philosophique des spirites hindous, à dire ce que nous avons vu, et à enregistrer servilement les explications que nous avons reçues des brahmes.
Les faits, purement spirites, nous n'avons pu expliquer ceux dans lesquels nous avons été acteur ou spectateur, que par notre propre hallucination... à moins d'admettre une intervention occulte. Nous raconterons impartialement les choses dont nous avons été témoin, sans prendre parti dans la querelle. Les Égyptiens, les Kabbalistes juifs, les peuples de la Finlande, l'école d'Alexandrie, Philon et ses disciples, les Gaulois, et les premiers chrétiens eux-mêmes connurent ces doctrines et, comme les Hindous, les réservèrent à leurs initiés.
Louis Jacolliot est un écrivain français, né le 31 octobre 1837 à Charolles (Saône-et-Loire) et décédé le 30 octobre 1890 à Saint-Thibault-des-Vignes (Seine-et-Marne). Louis Jacolliot fut d'abord avocat, puis juge en Inde et à Tahiti (1865-1869). Il vécut dans d'autres pays d'Asie. Il a écrit de nombreux articles sur la culture indienne. Au cours de son séjour en Inde, il recueillit des mythes sanscrits, qu'il popularisa par la suite. Entre autres choses, il affirma que les écrits hindous (ou "tablettes sanscrites" non spécifiées) racontaient l'histoire d'une terre appelée Rutas, engloutie dans l'océan Indien. Toutefois, il plaça ce continent perdu dans l'océan Pacifique et le relia au mythe de l'Atlantide. Sa "découverte" de Rutas présente des similitudes avec l'histoire du continent perdu de Mu.