Résumé
À sa manière, la France entretient un rapport complexe avec les juifs. Terre d'accueil, du sens des droits d'homme qui peut s'enflammer pour défendre un capitaine Dreyfus injustement accusé, c'est aussi malheureusement celle du régime de Vichy, des propos de Céline ou de Maurras, des jugements problématiques sur Israël. Et comment ne pas penser aux récents actes d'antisémitisme qui ont endeuillé notre pays ? Et pourtant, toute une tradition littéraire française, venue souvent du catholicisme, a pris cette question à bras le corps, pour mieux s'élever contre la tentation antisémite, justement. Avec sa passion communicative, Michaël de Saint-Chéron nous la fait découvrir à travers cette très intéressante histoire intellectuelle, de Zola à Péguy, de Bloy à Claudel, jusqu'à Malraux et Semprun. « Parce qu'il est urgent de dire, de rappeler aux Français ce pacte entre tant de nos plus augustes écrivains du siècle passé et le destin juif... À cette poésie juive - qui nous vient des Hébreux, sans doute aussi des Égyptiens, puis des Judéens, des Samaritains, des Juifs de l'exil depuis Babylone - et à cette histoire d'Israël à travers les âges, ces auteurs non-juifs ont transmis au siècle du plus grand malheur un message auquel ils ont redonné une nouvelle universalité. » Michaël de Saint-Chéron est philosophe des religions et chercheur en littérature de la modernité, rattaché à l'UMR « Écritures de la modernité », Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, et au Elie Wiesel Center for Judaic Studies (Boston University). Auteur de près de 30 livres, il est aussi spécialiste notamment des philosophes Emmanuel Levinas, Paul RicÅur, Franz Rosenzweig, il a beaucoup travaillé sur André Malraux. Il est par ailleurs Chargé d'études documentaires, Chargé de la valorisation du patrimoine, à la Conservation régionale des Monuments historiques d'Ile de France (DRAC).