Résumé
Jusqu'au jour o˘ la politique et la raison d'...tat vinrent se mettre en travers
de ses affections naturelles, l'empereur NapolÈon Ier se montra un frËre dÈvouÈ,
principalement avec Joseph son aÓnÈ, qui, la mort de leur pËre, Charles
Bonaparte, Ètait devenu le chef de la famille. NÈ en janvier 1768, Joseph avait
dix-huit mois de plus que son second frËre NapolÈon, nÈ lui-mÍme en ao˚t
1769. Lors de la perte qu'ils firent de leur pËre, l'un avait donc 17 ans, l'autre
15 ans et demi.
JetÈ de bonne heure au milieu des affaires publiques, devenu un personnage
politique important, l'‚ge o˘ l'on sort peine de l'adolescence, un gÈnÈral
renommÈ l'‚ge o˘ l'on ceint peine une ÈpÈe, NapolÈon, de fait le chef de sa
famille, voulut associer ses frËres sa grandeur. Une fois la tÍte du
gouvernement, il les porta aux premiËres charges de l'...tat; empereur, il voulut
pour eux des trÙnes, et, pour les y asseoir, prononÁa la dÈchÈance des
anciennes familles royales de l'Europe. Mais si l'ambition dominait tout chez ce
grand capitaine, chez ce puissant gÈnie, ses frËres n'avaient pas le mÍme
amour des grandeurs. Deux d'entre eux, Joseph et Louis, esprits modÈrÈs et
ÈclairÈs, n'acceptËrent des couronnes qu'aprËs beaucoup d'hÈsitation, bien
plus pour cÈder aux exigences de leur frËre, devenu le maÓtre du monde, que
pour obÈir leurs propres instincts. L'un d'eux, Lucien, se montra toujours
rebelle cet Ègard aux volontÈs de NapolÈon. Il entendait vivre sa guise, sans
se plier aux vues de l'empereur. Enfin, le quatriËme, JÈrÙme, lÈger de
caractËre, ami du plaisir, acceptait volontiers la tutelle fraternelle, la
condition de pouvoir puiser sans cesse dans le trÈsor impÈrial.