Résumé
On est face à un personnage unique, qui a eu un grand rôle, l'une des voix communistes les plus importantes et les plus engagées, pour les travailleurs, pour la liberté, contre le fascisme, contre la guerre, dont il prophétise le danger imminent. Le Manifeste aux Intellectuels assume ainsi une grande valeur de témoignage et de programmation. Barbusse y parle pour l'avenir, sur la lignée de la fraternité. Il cherche un lecteur universel, de son temps et des temps à venir. L'auteur du Feu est à relire, dans sa vérité historique. Barbusse fait la guerre à la guerre. Il demande une littérature sociale. Il a confiance dans la parole de l'écrivain. Porte-parole d'une génération, il est d'une sincérité cristalline. Il met toujours l'autre au premier plan, le pauvre, l'écarté, l'oublié, le maudit. Nous découvrons un lutteur infatigable, un être cohérant, un représentant crucial de son temps, et un peu du nôtre. Admiré follement par certains et méprisé par d'autres, Henri Barbusse est le symbole de l'intellectuel en action, l'acteur et le créateur d'une époque. Il parcourt le voyage des mouvements révolutionnaires du premier tiers du XXe siècle, celui de la Première Guerre mondiale, de la Révolution d'Octobre et du Fascisme. Dans tous les trois, on rencontre sa présence active, toujours du côté de la révolution, en liaison avec la littérature et la vie. Henri Barbusse redonne un rôle à l'écriture. L'écrivain devient un homme social. Il faut retourner à cet écrivain dans sa totalité : celle de l'écriture et de l'action, et celle de l'écriture-action. La publication de son Manifeste aux Intellectuels, à l'unisson avec Le couteau entre les dents. Aux Intellectuels, rentre dans ce programme de retour à l'homme Barbusse, et à son œuvre.