Résumé
INTRODUCTIONL'Écho de Frontenac, le journal hebdomadaire régional de Lac-Mégantic, offre dans ses pages, comme la plupart des journaux, un espace réservé à l'opinion de ses lecteurs. Sur cette page, les gens sont invités à y émettre leurs opinions, leurs idées sur l'actualité, la société, la politique, la religion, le monde et la vie en général. Ce que j'ai fait allègrement à maintes reprises depuis mon arrivée dans cette région au printemps 1976. Comme mes lettres ne laissèrent souvent personne indifférent, elles plaisaient ou déplaisaient à en juger par les commentaires qu'on me faisait de vive voix sur la rue, ou par l'entremise du journal dans cette même page d'opinions des lecteurs. C'est pourquoi j'ai cru bon les réunir dans ce petit recueil, pour le bénéfice de tous ceux à qui elles ont plu, ainsi qu'à ceux qui ne les ont jamais lues, ou qu'ils en ont raté quelques-unes. Assez souvent, mes lettres suscitèrent des réactions émotives chez certains lecteurs hostiles à mes réflexions, d'autres fois les réactions étaient plutôt favorables et solidaires de mes positions.J'ai rassemblé celles que j'avais conservées, et j'ai fouillé plusieurs jours dans les archives de l'Écho de Frontenac afin de retrouver ces lettres adressées au public via le journal dans le passé, mais n'ai malheureusement pas réussi à réunir toutes celles qui y furent publiées. Néanmoins, certaines lettres virulentes qui suscitèrent la controverse lors de leur publication, telles que ''Le cancer et l'argent'' et ''Quel monde pervers'', sont incluses dans ce recueil.Le lecteur qui a bonne mémoire réalisera que certaines des lettres présentées ici ne sont pas toujours conformes à la version originelle publiée dans le journal à l'époque. La raison en est que l'Écho juge parfois préférable de biffer certains passages, certaines réflexions susceptibles d'être préjudiciables, autant pour l'auteur que pour le journal. C'est donc la version originale, non censurée, de plusieurs de ces lettres que vous lirez ici. De plus, vous y trouverez également des lettres qui ne furent jamais publiées dans l'Écho de Frontenac, mais qui le furent dans d'autres journaux comme ''La grande noirceur des athées''. Ne vous offusquez pas de la sévérité de certaines de mes paroles, il ne s'agit que du point de vue qui est le mien. Un point de vue, toutefois, partagé par d'autres.Vous trouverez un total de quarante et une lettres réunies ici, dont cinq inédites. Les lettres ne sont pas classées chronologiquement, mais la première de ce recueil est la plus ancienne que j'ai retrouvée parue en juin 1982, et la dernière de ce recueil est ma dernière lettre parue dans le journal en juin 2020. Trente-huit ans séparent ces deux lettres.Gilles Beaupré