Résumé
Jamais Adolf Hitler, ni d'ailleurs personne dans le IIIe Reich, n'a envisagé une « Guerre pour Dantzig », ville germanique depuis un demi-millénaire. Bien loin de suivre sur ce point ce qu'il avait écrit en 1924 dans Mein Kampf, le Führer n'envisage pas une guerre contre les Franco-Britanniques. Il n'a planifié qu'une guerre, celle contre l'URSS, citadelle du marxisme, pour 1942-43-44 au plus tôt. En 1939, le réarmement allemand n'est que partiellement réalisé et l'économie n'est pas, loin de là, une économie de guerre. La liste des fauteurs de guerre en 1939 est très longue. Le pauvre Neville Chamberlain a été littéralement saturé, de janvier à mars 39, de fausses nouvelles d'attaque imminente par la Wehrmacht des Pays-Bas, de la Suisse, de la Roumanie (sans frontière avec le Reich). Puis mi-avril, un mois après l'instauration du Protectorat allemand sur la Tchéquie turbulente, porte-avions idéal pour les Armées de l'Air française et soviétique, on l'assure d'une attaque allemande contre la Pologne et les États baltes pour le mois de mai. C'est dans cette ambiance de bobards, issus pour la plupart du MI-6 et du clan belliciste de Londres, poussé par Roosevelt et les dirigeants d'associations juives, que « Dear Neville » offre aux fous de guerre polonais (Beck et Rydz-« Smigly ») un « chèque en blanc » : ils pourront entraîner les Franco-Britanniques dans la guerre, s'ils considèrent que le retour de Dantzig au Reich est une « menace contre l'indépendance polonaise. » Le premier Blitzkrieg de l'histoire moderne a lieu en Pologne, où les grandes opérations sont terminées en 9 jours, le reste n'étant qu'une liquidation de poches de résistance. Puis des Polonais combattent vaillamment au service de l'Armée britannique, mais l'insurrection prématurée des Résistants de Varsovie, en 1944, n'est qu'un prélude involontaire à la stalinisation de la nouvelle Pologne. Avant de devenir une Nation martyre, les Polonais ont servi de boutefeux, manipulés par des bellicistes acharnés de Londres, New-York, Washington et Paris. Et cette histoire absurde se termine en 1945 par l'abandon « réaliste » des Polonais par les Britanniques et les Nord-Américains confrontés aux exigences de l'ogre soviétique, tandis que disparaît le rôle civilisateur d'une Europe dépassée par les « cousins d'Amérique » et minée par les pirates marxistes.