Résumé
Le titre du livre est ambigu. A l'été 1955, date où l'auteur rejoignait Dakar en auto-stop, l'épreuve mécanique n'existait pas !
L'ouvrage porte en filigrane le récit métaphorique du passage de l'enfance à l'adolescence.
Continuité d'une enfance chaotique poursuivie par une adolescence fiévreusement aventureuse.
Ces narrations d'incroyables vagabondages à travers la France, l'Angleterre, l'Italie, l'Espagne, le Maghreb, la Mauritanie, le Sénégal, marquent les jalons du chemin accompli pour se soustraire à la tutelle d'un père incapable d'aider son fils à se construire.
Etre adolescent dans les années cinquante n'était pas plus facile qu'aujourd'hui, à ceci près que les loisirs étaient rares, les billets d'avion hors de prix et qu'il fallait attendre vingt et un ans pour être majeur.
N'aimant ni les sports collectifs, ni le système scolaire, ni la vie en famille, restait le voyage, en solitaire...
Voyager, au sens fort du mot, faire la route, par n'Importe quel moyen. Et tous lui furent bons, auto-stop, kayak, cargo, radeau, vélo-porteur, skis...
Ces récits sont le fruit d'un travail de remémoration, adossé à une chronologie confirmée par le témoignage photographique. Ils débutent par un survol de la vie à Neuilly-sur-Seine dans les années quarante puis déroule plus de deux ans d'intenses pérégrinations (1953-1954) en Europe et au Maghreb. Ils s'achèvent à l'été 1955.
A cette date, bien que son empire colonial fît déjà entendre d'inquiétants craquements, la France était engagée en Algérie dans une dernière guerre. La narration des déplacements au Maghreb, au Sahara et au Sénégal dévoilera à petites touches l'emprise de la colonisation sur les esprits et les territoires.
L'auteur revisite ces années charnières à quatre-vingts ans passés, sans complaisance mais non sans tendresse. Ultime tentative d'élucidation des effets de l'histoire familiale sur sa propre destinée ou comment, au crépuscule de son existence, se débarrasser des fantômes de l'enfance...